L'intestin assume divers rôles allant au-delà de la simple digestion, comme en témoignent des études récentes mettant en évidence son implication dans un large éventail de processus vitaux tels que les besoins énergétiques, le métabolisme, l'activité immunologique, et le développement neurocomportemental (Mondo et al., 2019).
Chez un chien ou un chat en bonne santé, le microbiote intestinal est équilibré, et l’intégrité de la muqueuse intestinale est intacte avec des « jonctions serrées » qui permettent à l’eau et aux nutriments de passer, tout en bloquant les substances nocives (bactéries pathogènes, toxines, allergènes alimentaires).
Les troubles digestifs prolongés peuvent déséquilibrer le microbiote (dysbiose), endommager la barrière intestinale et provoquer une inflammation conduisant à l’évolution d’un syndrome de l'intestin perméable. Cette perméabilité intestinale accrue permet le passage des substances nocives dans la muqueuse intestinale ce qui renforce d’avantage l’inflammation, la dysbiose et la perméabilité intestinale et crée un processus auto-entretenu négatif (figure 1). Cette perméabilité peut également entrainer des maladies systémiques tels que des troubles cutanés, articulaires, immunitaires, respiratoires…
Dans de nombreux cas, le syndrome de l’intestin perméable résulte de lésions intestinales graduelles et à long terme causées par des problèmes comme les allergies alimentaires, la prise d’antibiotiques au long cours ou des périodes prolongées de malabsorption digestive et de maldigestion.