- Lerche, P and Muir, W. (2009) ‘Chapter 20. Perioperative Pain Management’ Equine Anesthesia: Monitoring and Emergency Therapy, Second Edition
- Bisgaard,T; Kehlet. H. and Rosenberg, J. (2001) ‘Pain and convalescence after laproscopic cholecystectomy’ Eur. J. Surg. 167; pp. 84-96
- Bussieres, G; Jacques, C; Lainey, O; Beauchamp, G; Leblond, A; Cadore, J.L; Desmaiziéres, L.M; Cuveilliez, S.G. and Troncy, E. (2008) ‘Development of a composite orthopaedic pain scale in horses’ Res. Vet. Sci. 85; pp. 294-306
- Dalla Costa, E; Minero, M; Lebelt, D; Stucke, D; Canali, E. and Leach, M.C. (2014) ‘Development of the Horse Grimace Scale (HGS) as a pain assessment tool in horses undergoing routine castration’ PLoS One 19:9; pp. 3
- Dalla Costa, E; Stucke, D; Dai, F; Minero, M; Leach, MC. and Lebelt, D. (2016) ‘Using the Horse Grimace Scale (HGS) to Assess Pain Associated with Acute Laminitis in Horses (Equus caballus)’ Animals 6(8)
- Gleerup, K,B; Forkman, B; Lindegaard, C. and Andersen, P.H. (2015) ‘An equine pain face’ Vet Anaesth Analg. 42(1); pp. 103-14
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- Sellon, D.C; Roberts, M.C; Bilkslager, A.T; Ulibarri, C. and Papich. (2004) ‘Effects of continuous rate infusion of butorphanol on physiologic and outcome variables in horses after celiotomy’ J. Vet. Int. Med. 18; pp. 555-563
- Taffarel, M.O; Luna, S.P; de Oliveira, F.A; Cardoso, G.S; Alonso, J. M; Pantoja, J.C; Brondani, J.T; Love, E; Taylor, P; White, K and Murrell, J.C. (2015) ‘Refinement and partial validation of the UNESP-Botucatu multidimensional composite pain scale for assessing postoperative pain in horses.’ BMC Vet. Res. 11; pp. 83
- van Loon, JPAM. and Van Dierendonck, M.C. (2019) ‘Pain assessment in horses after orthopaedic surgery and with orthopaedic trauma’ Vet. J. 246; pp. 85-91
- van Loon, J,P. and Van Dierendonck, M.C. (2017) ‘Monitoring equine head-related pain with the Equine Utrecht University scale for facial assessment of pain (EQUUS-FAP)’ Vet. J. 220; pp. 88-90
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LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR CHEZ LE CHEVAL
Les vétérinaires et les propriétaires sont souvent confrontés à des affections douloureuses chez le cheval, telles que des boiteries, la douleur abdominale, la douleur post-chirurgicale ou des douleurs plus chroniques. En fonction de l’origine et de l’intensité de la douleur, une seule molécule peut suffire mais une analgésie efficace peut aussi nécessiter une prise en charge multimodale. Dechra met à la disposition des vétérinaires une gamme complète, permettant de s’adapter à chaque patient.
La douleur et les voies de conduction (Lerche et Muir 2009)
Qu'est-ce que la douleur ?
L’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur la définit comme “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire avérée ou probable ». La douleur est un symptôme important de nombreuses conditions médicales et peut impacter la physiologie générale du cheval, sa performance ou sa qualité de vie. C’est l’une des raisons principales pour lesquelles les propriétaires font appel à leur vétérinaire ; mais elle peut être difficile à évaluer objectivement.
Quelles sont les douleurs fréquemment rencontrées chez le cheval ?
Il existe de nombreuses douleurs qui peuvent être classées selon leur origine, leur site, leur évolution,… Les douleurs fréquemment rencontrées chez le cheval incluent :
- Les boiteries (causes fréquentes d’origines variées : pied, membres et autres éléments de l’appareil musculo-squelettiques, dos ou encolure par exemple)
- Les douleurs abdominales (coliques)
- La douleur post-chirurgicale
- Les affections douloureuses oculaires ou dentaires
- Les affections dermatologiques douloureuses ou les plaies
Quelles sont les conditions d'un traitement analgésique efficace ?
Un traitement analgésique efficace repose sur :
- Une bonne compréhension des mécanismes douloureux et des différentes étapes des voies de conduction de la douleur
- Une détection et un suivi efficaces de la douleur
- Des médicaments efficaces
Comment reconnaître la douleur chez le cheval ?
Quels sont les différents types de douleur ?
- La douleur physiologique est essentielle pour la survie et conditionne la détection et le réflexe de fuite face à une situation dangereuse. Ce type de douleur est bref et le retour à l’état physiologique est rapide.
- La douleur clinique naît d’un traumatisme ou d’une inflammation et peut induire une sensibilisation persistante du système nociceptif.
- La douleur neuropathique peut s’installer après un traumatisme direct du système nerveux lui-même ou à partir d’une réponse inflammatoire inadaptée et/ou persistante.
- La douleur chronique peut se développer à partir d’une inflammation sévère ou d’une douleur neuropathique, provoquant parfois des modifications irréversibles du système nerveux et une résistance aux analgésiques.
La douleur doit donc être prise en charge afin de préserver le bien-être de l’animal, d’améliorer la convalescence et d’optimiser la réussite du traitement. (Bisgaard et al. 2001, Sellon et al. 2004)
Comment les échelles d'évaluation de la douleur peuvent permettre de mesurer et de suivre l'évolution de la douleur ?
Puisque la douleur est définie comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable », il peut être compliqué de l’évaluer de façon objective. Jusqu’à présent, il n’existait pas d’échelle d’évaluation de la douleur. Ainsi, pour rendre cette évaluation aussi fiable que possible, il est important de déterminer les paramètres comportementaux et physiologiques associés à la douleur pour les observer de façon systématique, déterminer l’intensité de la douleur associée et les combiner afin d’établir un score quantitatif. Ce score peut être utilisé pour suivre l’évolution de la douleur et évaluer les besoins en analgésie. Il existe plusieurs échelles de scoring de la douleur équine et elles sont généralement utilisées pour un type de douleur spécifique. Elles vont de la simple échelle descriptive à des échelles multi-paramètriques plus complexes. Lorsque c’est possible, il est préférable d’utiliser des échelles validées et adaptées au type de douleur rencontrée. Exemples d’échelles d’évaluation de la douleur équine :
- Echelles d’évaluation des boiteries de l’AAEP : de 0 à 5
- Echelles d’évaluation multi-paramètriques :
- de la douleur orthopédique (Bussières et al. 2008)
- de la douleur viscérale postopératoire (Graubner et al 2011, van Loon et al.2014)
- de la douleur post-castration (échelle de l’UNESP-Botucatu, Taffarel et al. 2015)
- Horse Grimace Scale (expressions faciales) :
- de la douleur post-castration (Dalla Costa et al. 2014)
- pour la fourbure aiguë (Dalla Costa et al. 2016)
- pour la douleur expérimentalement induite (The Equine Pain Face ; Gleerup et al. 2015)
- EQUUS-FAP (Equine Utrecht University Scale for Facial Assessment of Pain = Echelle d’évaluation faciale de la douleur équine de l’Université d’Utrecht):
- des douleurs de la tête (van Loon and Van Dierendonck 2017)
- de la douleur viscérale aiguë (Van Dierendonck and van Loon 2016),
- pour la chirurgie orthopédique et les traumatismes (van Loon and Van Dierendonck 2019)
Les expressions faciales de la douleur ont été largement étudiées ces dernières années et constituent la base de plusieurs échelles d’évaluation validées et faciles à utiliser. Les chevaux peuvent afficher des expressions faciales facilement reconnaissables en lien avec la douleur. Par exemple, une position des oreilles basse, asymétrique ou légèrement en arrière, des yeux mi-clos ou des paupières « en accent circonflexe », une attitude prostrée, un regard fixe, des naseaux dilatés, un bout du nez tendu et des muscles de la mâchoire contractés. Certains comportements comme les mâchouillements, les bâillements, les grincements de dents ou le flehmen peuvent également être des manifestations de la douleur.
Quels sont les paramètres à considérer pour évaluer la douleur chez le cheval ?
Lorsqu’on évalue la douleur, il est important de se référer à l’attitude « normale » du cheval ou de l’âne, et de se souvenir qu’examiner l’animal dans un environnement inhabituel (telle qu’une clinique) ou sous sédation peut biaiser cette évaluation. L’observation à distance ou sur vidéos peut être intéressante dans certaines circonstances. Les chevaux douloureux peuvent présenter des modifications de leur comportement général mais aussi présenter des comportements plus spécifiques de la douleur en cause. Par exemple, un report d’appui lié à une douleur orthopédique ; ou se regarder les flancs et se rouler en cas de colique. Les modifications du comportement général incluent : agitation, dépression, diminution de l’activité, perte d’appétit et diminution des interactions sociales.
Dès lors que le cheval présente une modification claire dans son attitude ou sa performance, une cause douloureuse doit être suspectée. Divers paramètres physiologiques ont été considérés historiquement pour évaluer l’intensité de la douleur. Cependant, les études ont montré que la corrélation est variable en fonction du type de douleur en cause. La mesure non invasive de la pression sanguine, la cortisolémie et les endorphines sanguines ont montré une bonne corrélation avec la douleur. Mais elles sont difficilement utilisables en pratique.
Comment l'application EPWA (Equine Pain and Welfare app) peut vous aider à évaluer et suivre la douleur ?
Une détection et un suivi fiables de la douleur sont essentiels à l’optimisation du traitement. L’application EPWA a été développée par des chercheurs de la Faculté Vétérinaire d’Utrecht, pour faciliter la détection et le suivi de la douleur chez le cheval.Conçue pour aider les vétérinaires et les propriétaires à améliorer le bien-être des chevaux, cet outil de diagnostic, simple et pratique, permet d’évaluer objectivement la douleur chez le cheval ou l’âne, grâce à une échelle d’évaluation multi-paramétrique ou à la reconnaissance des expressions faciales. Dechra est fière d’avoir contribué à son développement.
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