S. uberis est un germe d’environnement.
Il est fréquemment retrouvé dans les litières (paille, matières fécales et urines) mais également en quantité importante dans l’herbe de pâtures exploitées de façon intensive.
S. uberis est capable de vivre dans le tissu mammaire de vaches infectées ("vaches à cellules"). Lors de perte de lait, ces bactéries peuvent souiller la litière et en aggraver sa contamination.
S. uberis rentre dans la mamelle par le canal du trayon lors du tarissement (début ou fin de la période sèche) ainsi que pendant la lactation (trayon mal nettoyé lors de la traite ou par l’intermédiaire d’un manchon trayeur contaminé à la suite de la traite d’une vache infectée).
Ce germe se retrouve dans le lait mais peut également adhérer à la surface des cellules productrices du lait et donc ne pas être évacué lors de la traite. La bactérie peut également s’installer en profondeur dans le tissu mammaire de façon rapide à la suite de la contamination du quartier.
S. UBERIS… OU MAMMITE DE TYPE COLIBACILLAIRE ?
S. uberis provoque des mammites cliniques et subcliniques. Des signes cliniques variés peuvent être observés : inflammation variable du quartier concerné et atteinte possible de l’état général, pouvant évoquer une mammite de type colibacillaire. La guérison n’est pas systématique et les rechutes sont nombreuses.
On observe parfois une augmentation des CCI à plusieurs millions dans les deux à trois mois précédant la mammite clinique. Le retour à des taux normaux n’est pas la règle et dépend principalement de la précocité du traitement.