Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

La maladie rénale chronique se définit comme une anomalie structurelle ou fonctionnelle d’un ou des deux reins, qui dure généralement plus de trois mois. Elle est caractérisée par une réduction permanente, irréversible et progressive du nombre de néphrons fonctionnels, ce qui entraîne une diminution de la filtration, une altération de l’équilibre électrolytique et l’accumulation de toxines dans l’organisme.

MRC et IRA (insuffisance rénale aiguë)

Il est primordial de faire la distinction entre la MRC et l’insuffisance rénale aiguë (IRA). La MRC implique des dommages irréversibles et cumulatifs, tandis que l’IRA se caractérise par un dysfonctionnement rénal soudain et souvent réversible. Savoir faire cette distinction permet d’orienter le patient félin vers les approches thérapeutiques appropriées.

Quelle est la fréquence de la MRC féline ?

La MRC est particulièrement répandue dans les populations félines gériatriques, et constitue une proportion substantielle des cas de néphrologie vétérinaire. La MRC est progressive par nature et sa prévalence augmente avec l’âge, jusqu’à 80 % des chats de plus de 15 ans étant atteints. La compréhension de l’épidémiologie et des facteurs prédisposants permet d’anticiper et de gérer cette pathologie omniprésente.


Explorer les causes et les facteurs de risque

Si le vieillissement est l’un des principaux facteurs de risque de MRC, une multitude d’éléments peuvent contribuer à son développement. Les prédispositions génétiques, les infections et l’exposition à des agents néphrotoxiques compliquent encore le paysage étiologique. Il est essentiel d’identifier et de traiter le plus grand nombre possible de facteurs causaux spécifiques pour mettre au point des plans de traitement efficaces. Malheureusement, les causes de MRC sont souvent absentes au moment du diagnostic.

Le rôle normal des reins

Une bonne connaissance du fonctionnement des reins sains est fondamentale pour comprendre la maladie rénale chronique. Les reins filtrent les toxines, régulent les électrolytes et jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’homéostasie générale. La progression de la maladie rénale chronique compromet ces fonctions, ce qui nécessite la mise en œuvre d’une stratégie diététique et thérapeutique adaptée.

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