Communication auprès des propriétaires
Les endocrinopathies complexes peuvent souvent être difficiles à aborder avec les propriétaires, et savoir quand et comment en parler est essentiel pour impliquer et aider les propriétaires à prendre en charge de manière optimale leur animal.
Quand parler du syndrome de Cushing ?
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Si les inquiétudes du propriétaire de l'animal correspondent au profil d'un chien atteint du syndrome de Cushing.
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Si vous, vétérinaire, voyez des symptômes compatibles avec un syndrome de Cushing lorsque vous examinez le chien
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Si un animal ne répond pas de manière adéquate à un traitement prescrit pour une autre maladie. Pourrait-il y avoir un syndrome de Cushing sous-jacent expliquant l’échec de traitement constaté ?
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Des modifications hémato-biochimiques sans antécédents ou symptômes évocateurs de syndrome de Cushing ne doivent pas inciter à l’exploration d’une maladie Cushing.
Se concentrer d'abord sur le patient
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Vous entendrez quelque chose que le client dira et qui fera penser au syndrome de Cushing :
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Soif accrue
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Augmentation de l'appétit
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Halètement accru
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Faiblesse
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- Changements au niveau du poil - la qualité du poil ne sera pas bonne, changements de couleur, poils rasés ne repoussant pas
- Changements au niveau de la peau - regardez le ventre pour détecter une diminution de l'épaisseur de la peau, des vaisseaux sanguins visibles, des comédons.
- Distension abdominale due à une hypertrophie du foie, à un dépôt accru de graisse dans l'abdomen (adiposité), à un affaiblissement des muscles abdominaux.
- Mauvaise musculature
- Distension abdominale
- Faiblesse des membres postérieurs
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Si le chien souffre d'une affection que vous avez traitée et qu'il ne réagit pas comme vous l'attendez, le syndrome de Cushing peut être à l'origine de cet échec de traitement.
Comment parler du syndrome de Cushing avec les propriétaires ?
ETAPE 1 Évitez d’orienter la réponse des propriétaires en posant vos questions lorsque vous recueillez les antécédents médicaux, posez plutôt des questions ouvertes :
"Parlez-moi de la prise de boisson de Rex""
ETAPE 2 Donnez aux clients un aperçu simple et synthétique du syndrome de Cushing. Un trop grand nombre d'informations peut être source de confusion et d'incertitude dans leur esprit.
"Les chiens ont deux glandes près des reins qui produisent une hormone importante appelée cortisol.
Le corps est censé maintenir le niveau de cette hormone exactement là où il doit être, mais chez certains chiens, les glandes surrénales produisent trop de cortisol, ce qui entraîne des symptômes tels qu'une augmentation de la soif et de l'appétit, ou une perte de poils."
ETAPE 3 Guider les propriétaires à propos des différentes étapes de diagnostic – Il est important de gérer les attentes des propriétaires vis-à-vis des résultats des tests diagnostiques proposés
"Je recommande de faire un test sanguin pour voir si Rex a la maladie de Cushing. C’est en général suffisant pour confirmer le diagnostic. Toutefois, si ce premier test ne nous donne pas donne pas un résultat définitif, nous pourrons utiliser un second type de test."
Si les antécédents et les signes cliniques semblent subtils et ne posent pas encore de problème majeur au chien ou au propriétaire, il faut initier la discussion avec le propriétaire et reporter le diagnostic de 3 mois.
Si le patient pèse plus de 20 kg, l'expérience du Dr Cook est que 50 % d'entre eux ont un hypercorticisme hypophysaire et 50 % un hypercorticisme d’origine surrénalienne. Plus le poids d'un chien augmente, plus la probabilité d'un hypercorticisme d’origine surrénalienne augmente.
Ne retardez pas le test de diagnostic chez les chiens de grande race qui ont des antécédents ou des signes cliniques compatibles avec un syndrome de Cushing, car 50 % des tumeurs surrénaliennes sont malignes. Un retard peut entraîner une propagation métastatique et une occasion manquée de pratiquer une chirurgie potentiellement curative.
Vous ne pouvez pas poser un diagnostic de Cushing SANS connaître les caractéristiques, les antécédents et les signes cliniques de l’animal sur lequel vous avez effectué le test.
Vous ne pouvez qu'interpréter les résultats comme étant compatibles avec le syndrome de Cushing.
Concentrez-vous d'abord sur le patient, puis sur les examens de laboratoire. Les analyses de laboratoire peuvent être interprétées. Le diagnostic nécessite la connaissance du patient.
Rappelez-vous ce que vous avez entendu, ce que vous avez vu ou la difficulté observée lors du traitement de la première consultation du patient.
Traitement
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Soyez réaliste quant au coût du traitement, mais sans vous excuser. Soyez convaincu que vous pouvez gérer le patient avec succès, mais faites savoir au propriétaire qu'il s'agit d'un traitement à vie.
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Il est souvent utile de replacer le coût dans son contexte. Par exemple, le coût du traitement de leur chien pour le syndrome de Cushing peut souvent être équivalent au coût d'un café au lait quotidien.
Vous devez faire comprendre au propriétaires les avantages du traitement et les conséquences de l'absence de traitement.
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Les chiens atteints du syndrome de Cushing présentent de multiples symptômes qui affectent leur qualité de vie et celle de leur maître.
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La durée de survie rapportée dans les études sur les chiens traités pour le syndrome de Cushing varient considérablement, mais vous pouvez assurer aux propriétaires que leur chien aura une meilleure qualité de vie lorsque la surproduction de cortisol sera contrôlée.
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En adoptant une attitude positive à l'égard du traitement, les propriétaires d'animaux seront convaincus qu'ils font ce qu'il faut.
Surveillance
Il est essentiel de savoir comment le chien évolue au fil du temps. Demander au propriétaire quelle est la réponse clinique du chien à la maison.
Lors de chaque contrôle, concentrez-vous sur l'état de santé du chien avant d'interpréter les résultats des analyses sanguines.